Relaxe au Havre des manifestants rouennais : les réactions

Jugés pour appartenance à un groupe préparant des violences ou dégradations en marge d’un défilé anti loi Travail, ils bénéficient de la relaxe.

Jugés pour appartenance à un groupe préparant des violences ou dégradations en marge d’un défilé anti loi Travail, ils bénéficient de la relaxe.

Sous le soleil et le dernier album de Damien Saez tournant en boucle, c’est pour les uns (les organisations syndicales) sur la place Pierre-Courant, pour les autres (amis des deux appelés à comparaître) sur les marches du palais de justice du Havre qu’ils ont attendu que tombe le délibéré. Mais c’est bien ensemble qu’ils célébreront la relaxe pour Juliette et Étienne, poursuivis pour « participation à un groupement en vue de la préparation de violences contre les personnes ou de destructions de biens », ainsi que pour « refus de se soumettre aux relevés signalétiques (empreintes et photographies) ».

Les deux jeunes Rouennais avaient été interpellés à l’instar d’une dizaine d’autres personnes, puis placés en garde à vue en marge de la manifestation d’envergure régionale organisée le 9 juin 2016 au Havre contre le projet de loi El Khomri (dite « loi Travail »). Aux yeux du tribunal, rien ne justifiait pour autant le contrôle d’identité de ces deux manifestants.

« C’est le triomphe de la liberté de manifester, se félicite Me Capron, leur avocat. C’est clairement ce qui était en filigrane. Pouvoir manifester librement sans être inquiété comme ont pu l’être les deux jeunes. La police ne peut pas contrôler n’importe qui, n’importe comment, n’importe où, pour n’importe quelle raison, et surtout sous le prétexte de vouloir écarter des citoyens de leur liberté fondamentale constitutionnellement reconnue. Ce droit prime. »

« Non, on ne peut pas faire n’importe quoi, et ce malgré l’état d’urgence », soulignait à son tour Jacques Richer, cosecrétaire de l’union locale CGT du Havre.

Malgré la relaxe prononcée, Étienne concède : « C’est toujours un sale moment à passer que de se retrouver face à la justice. Pour autant, durant cette période de conflit contre la loi Travail, il y a eu des offensives inédites de la police et de la justice. Telles que des interdictions de manifester, des assignations à résidence ou, dans notre cas, une garde à vue non justifiée. »

Ce 9 juin 2016, ils étaient entre 5 500 et 30 000 dans les rues du Havre. Suivront celles des 28 juin et 15 septembre, malgré l’adoption par le Parlement le 21 juillet du texte, via un recours à l’article 49.3.

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